segunda-feira, 11 de abril de 2011
Liberté
"Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom
Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunies
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer"
Paul Eluard
Como Dizer?
Procurei por meio de versos expressar
O que eu sentia quando pensava em você
Nem prosa nem poesia puderam explicar
O que meu coração desesperado queria dizer
Longe das métricas da linguagem
Envergonhando o espírito da literatura
Criei na imaginação uma imagem
Um quadro disforme e sem moldura
Procurei em tantos livros alguma inspiração
Mas de alguma forma ela fugia
Decidida a escrever para ti, em vão
A mais bela e sincera poesia
Acompanhada de uma ingenuidade pueril
E de uma certa presunção
Tentei escrever o que ninguém jamais sentiu
Ou descreveu numa canção
Ah, opróbrio da gramática!
Por que as palavras não podem falar
A poesia aqui fantástica
Que minha alma muda tenta ditar?
Por que não a escutam, os surdos dedos
Que são hábeis para escrever?
Por que, trêmulos, não superam seus medos
E dizem logo que eu amo você?
domingo, 3 de abril de 2011
A Une Passante
"La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité?
Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais!"
- Baudelaire
Who Did?
Why did they create love,
If it's so mean?
Who did create the love,
And show it to me?
They had never thought
That there was a consequence
They already forgot
That this pain is too intense
Why did they create love
If it brings with itself
Anxiety, fake Hope n' fake Love?
I think with myself...
To be prepared to love someone
Is to be prepared to suffer
'Cause when this pearson is gone
To live became something much tuffer
But who did create the tears
That fall on the words above?
Who did create those fears?
Of course... This one was the Love
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